Quel travail faire en Suisse sans diplôme ?

Hier au supermarché, vous avez recroisé Jean-Eude, votre ancien camarade de l’école primaire. Forcément, la question classique est arrivée sur le tapis (de la caisse) : « tu fais quoi, dans la vie, maintenant ? ». Vous avez bégayé quelques mots, un silence gênant s’est installé. Et Jean-Eude a répliqué : « eh bien moi, je travaille en Suisse ! ». Ah. C’est tout ? Puis vous avez regardé le contenu de son caddie, et le vôtre. Et en chargeant le coffre sur le parking, votre décision était prise. Vous voulez faire comme Jean-Eude, devenir frontalier en Suisse. Mais si la motivation est là, un mystère demeure cependant : quel travail faire en Suisse sans diplôme ? Pour connaître les secteurs qui recrutent, suivez le Guide !

Quels sont les métiers qui recrutent en Suisse sans diplôme ?

Contrairement aux idées reçues, il n’est pas forcément nécessaire d’avoir fait de grandes études pour devenir frontalier en Suisse. En effet, avec un taux de chômage inférieur à 3 %, le marché de l’emploi en Suisse ne s’est jamais aussi bien porté que ces dernières années. Beaucoup de secteurs sont en tension et les offres d’emploi sont nombreuses. Pour vous aider dans vos recherches, voici quelques pistes sur les métiers qui recrutent sans diplôme et avec des salaires attractifs à la clé ! 

Grande distribution

Si vous aimez le contact humain et le travail d’équipe, le secteur de la grande distribution est sans doute fait pour vous ! Malgré les horaires variables et un surcroît d’activité lors des périodes de fête, le secteur offre un salaire moyen de 4 430 € par mois. De belles opportunités de carrière et d’évolution sont aussi à portée de main. 

En effet, quelques années d’expérience en tant qu’hôte(esse) de caisse peuvent déboucher sur un poste de responsable. Il en va de même pour un employé de rayon qui peut se voir promu chef de rayon. D’ailleurs, certains grands groupes comme Migros, Coop ou encore Manor sont réputés pour offrir régulièrement des primes pour récompenser les efforts des salariés. 

Tourisme, hôtellerie et restauration

Sans doute les secteurs qui recrutent le plus en Suisse ! La plupart des employeurs proposent des formations en interne qui ne nécessitent pas d’être ultra qualifié pour postuler. 

Pour un salaire moyen de 4 465 € par mois, serveur, commis de cuisine et bagagiste sont des métiers qui vous permettront de profiter d’une expérience riche au contact d’une clientèle internationale. Sachez aussi que, même sans diplôme, ouvrir son propre établissement est tout à fait possible !

Employé domestique

Beaucoup de résidents suisses délèguent les tâches ménagères à des employés dédiés. Bonne nouvelle, puisque ce type d’emploi ne requiert pas de formation diplômante au préalable. Nettoyage, gardiennage, assistant personnel… Votre motivation et le plaisir du travail bien fait seront vos plus beaux atouts ! Une reconversion dans la sécurité est aussi envisageable : une expérience militaire sur votre CV sera fortement appréciée des recruteurs.

Secteur bancaire et assurances

Contrairement à ce que l’on peut penser, pas besoin d’être un grand manitou de la finance pour intégrer ce secteur. Une expérience préalable dans la vente et la relation client peut vous ouvrir des opportunités de carrière très intéressantes. Les horaires confortables et la rémunération moyenne de 6 776 € par mois sont de bons arguments pour oser franchir le pas !

Bâtiment

Là aussi, la plupart des entreprises offrent des formations internes et qualifiantes à leurs salariés débutants. Intégrer une entreprise du BTP en tant que manœuvre vous permettra d’acquérir du savoir et l’expérience nécessaire pour devenir un ouvrier qualifié. Sachez qu’il est également possible de vous tourner vers l’alternance si vous envisagez une reconversion dans des corps de métiers plus techniques tels que la maçonnerie, la charpente ou la plomberie.

Trouver du travail en Suisse : les astuces du Guide

Après la théorie, la pratique ! Maintenant que vous avez une meilleure vision des secteurs qui recrutent sans diplôme, voici quelques conseils pour vos démarches auprès des recruteurs :

L’intérim

Cette alternative est souvent un très bon tremplin pour mettre un premier pied dans le monde du travail en Suisse. En effet, en intérim, le parcours de recrutement est simplifié. Pour devenir intérimaire, il vous suffit de vous inscrire et de renseigner vos expériences professionnelles auprès d’une « agence de placement », comme on les appelle en Suisse. L’agence se chargera ensuite de vous trouver du travail en fonction de vos disponibilités et de la demande des entreprises. 

Sortez du lot

On ne le dira jamais assez, mais un CV à jour est d’une importance capitale ! Il faudra en moyenne 1 minute à un recruteur pour lire ce document et déterminer si vous êtes un candidat à recontacter. Autant dire que votre CV se doit d’être irréprochable et accrocheur. Mais soyez vigilant : les normes de rédaction chez nos voisins suisses diffèrent des normes françaises. Nombres de pages, informations à fournir, structure… Apprendre comment faire un CV pour la Suisse est tout un art.

Mettez vos expériences en avant

Vous avez pris Allemand en LV2 au collège et vous vous demandez bien à quoi ça peut vous servir ? Sachez que la Suisse ne compte pas moins de 4 langues nationales (français, allemand, italien et romanche). 

Vous avez voyagé ou vécu à l’étranger ? L’anglais professionnel est aussi un atout de taille pour travailler en Suisse. Vous avez l’âme d’un bon samaritain et êtes parti en mission humanitaire il y a trois ans ? C’est le moment de mettre en avant vos compétences et vos expériences de vie en rédigeant une lettre de motivation pour la Suisse percutante qui séduira les recruteurs. Il ne restera plus qu’à travailler votre éloquence pour réussir votre entretien d’embauche et décrocher ce nouveau job !

Voilà ! Vous avez désormais toutes les cartes en main pour démarrer votre nouvelle carrière en Suisse sans diplôme et vous pavaner comme Jean-Eude. Et quoi qu’il en soit, rappelez-vous toujours que « la chance sourit aux audacieux ». Alors lancez-vous, qui ne tente rien n’a rien !