Le Marché du travail en Suisse envié par le reste du Monde
Marché du travail en Suisse : est-il le plus attractif au monde ?
De grandes écoles pour découvrir les talents de demain
L’enseignement supérieur, équivalent au degré tertiaire en Suisse, dispose d’une offre de formations importante et de qualité qui attire les étudiants étrangers venus d’Europe et du monde entier.
La Suisse participe de manière indirecte aux programmes européens d’éducation et de jeunesse (Erasmus+). Ce programme permet des échanges internationaux qui facilitent la formation professionnelle pour les jeunes venus de pays étrangers, ainsi ils accèdent à de grandes écoles renommées et plébiscitées par les employeurs en quête de nouvelles recrues.
La Suisse investit dans l’éducation via les universités et hautes écoles, mais elle valorise aussi la pratique de domaines techniques les élevant au rang de savoir-faire d’excellence, voire d’art, comme l’hôtellerie ou l’horlogerie.
La formation continue est habituelle en Suisse, elle permet aux adultes en activité professionnelle de continuer à se former tout au long de leur carrière. Le pays a mis en place un système de prestations connu des bénéficiaires qui savent en faire usage pour valoriser leur parcours professionnel.
L’apprentissage et la formation sont soutenus par le pays permettant ainsi de former les professionnels de demain. Mais en Suisse on ne se contente pas de les former, on recrute aussi les profils intéressants directement à l’étranger.
Pour faciliter ce recrutement, l’Helvétie reconnaît de nombreux diplômes étrangers y compris pour les professions réglementées. Plusieurs études montrent que la Suisse est le pays le plus performant pour recruter et retenir les professionnels hautement qualifiés en leur offrant des conditions salariales confortables.
La présence de multinationales rend le marché du travail attractif et compétitif
Si les experts sont recherchés par la plupart des sociétés, ce sont les multinationales comme Roche, Novartis, UBS ou encore Nestlé qui recrutent le plus ces cadres et dirigeants hautement qualifiés.
Plus de 29 000 entreprises faisant partie d’un groupe international sont présentes en Suisse. Presque la moitié d’entre elles y ont installé leur siège social, attirées par une fiscalité avantageuse, la stabilité économique du pays et la qualité des candidats au recrutement. Un travailleur sur quatre est embauché par une multinationale, en Suisse.
Ces multinationales ont un effet positif multiplicateur sur l’emploi et sur le développement économique des cantons. En effet, si une grande entreprise s’installe, dans son secteur géographique vont peut-être ouvrir : des restaurants, des pressings, des garderies, ou autres services pour les salariés.
De plus, la forte présence de multinationales sur le territoire contribue à mettre la Suisse en pole position en matière d’innovation puisqu’elles sont responsables de 75 % des investissements en recherche et développement.
Ces multinationales investissent en moyenne plus 36 milliards de francs suisses par an dans la recherche et le développement.
Elles ont également un impact positif sur la qualité de vie générale et le tissu social et culturel du pays. Outre leurs actions culturelles et philanthropiques diverses, les multinationales financent régulièrement d’importants projets visant à améliorer la formation dans les écoles et les universités. On peut parler de cercle vertueux qui contribue à la croissance économique du pays.
Croissance économique et PIB
Malgré l’absence de matières premières, l’économie de la Suisse figure parmi les plus prospères et les plus développées au monde.
Comme le montre ce graphique, le PIB par habitant est l’un des plus élevés parmi les 37 pays membres de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques).
Source : OCDE Comptes nationaux (base de données) ; Banque mondiale, Indicateurs du développement dans le monde (base de données)
L’industrie se porte bien, notamment en ce qui concerne les produits de luxe à haute valeur ajoutée, dont la Suisse détient le savoir-faire. Le taux de chômage y est structurellement bas, de même que le taux d’inflation.
Source : OCDE, Indicateurs économiques mensuels (base de données), Marché du travail (base de données) ; SECO ; Refinitiv
Source : OCDE, Indicateurs économiques mensuels (base de données), Marché du travail (base de données) ; SECO ; Refinitiv
La politique économique de la Confédération est de conception libérale et non interventionniste, d’où le libre-échange, soutenu par les accords bilatéraux entretenus avec l’Union européenne. Très peu de secteurs sont subventionnés (seulement l’agriculture et les transports), ce qui permet de maintenir une économie dynamique.
Entre 2010 et 2019, la Suisse a su parfaitement rebondir après la grande récession mondiale de 2008. Malgré deux chocs successifs du franc, en 2011 et 2015, qui ont poussé les entreprises à se diversifier et réduire leurs coûts, la Suisse a su maintenir son rang.
Malgré une croissance légère en exportation de biens et de services, les technologies de l’information et de communication, ainsi que les investissements dans la recherche et le développement, mais surtout les exportations de produits pharmaceutiques ont soutenu la croissance économique.
Un autre volet de l’économie suisse qui fait pencher la balance en sa faveur, c’est le négoce de matières premières, à défaut d’en disposer sur son sol… Environ un quart des transactions mondiales du négoce de matières premières s’effectuent en Suisse, principalement à Genève.
Les points faibles de l’économie suisse : le vieillissement de la population et la diminution du nombre d’actifs qui en résulte.
En effet, le faible taux de fécondité et l’augmentation de l’espérance de vie ont fait de la Suisse une population vieillissante. Parmi la population suisse, les personnes de plus de 65 ans sont plus nombreuses que les jeunes de 0 à 19 ans.
Population suisse par tranche d’âge
Source : United Nations (2019), World Population Prospects : The 2019 Revision, édition en ligne ; Modèle à long terme du Département des affaires économiques de l’OCDE.
Part de la population âgée de 65 ans et plus
Source : United Nations (2019), World Population Prospects : The 2019 Revision, édition en ligne ; Modèle à long terme du Département des affaires économiques de l’OCDE.
En 2019, les économistes s’entendaient pour estimer que la productivité du travail progresserait à l’avenir dans la même mesure que le rythme moyen enregistré dans la période 2010-2019 et s’attendaient à un potentiel de croissance suffisant, sans être exceptionnelle. Mais cette période s’est achevée sur l’arrivée du coronavirus bouleversant l’économie mondiale.
Crise sanitaire et marché du travail : état actuel de la situation en Suisse
Les conséquences de la crise sanitaire due à la pandémie de Covid-19 sont palpables en Suisse, avec des régions et des secteurs réagissant différemment. Toutefois, selon plusieurs économistes, les dégâts restent modérés à l’échelle mondiale.
Les employeurs de Suisse romande et Suisse alémanique tablent même une reprise de la croissance du marché de l’emploi pour 2021.
Le secteur de l’hôtellerie et restauration a été le plus affecté et affiche de sombres perspectives d’embauche à -33 %. Le bâtiment et les services aux entreprises ont eux aussi été durement touchés, les budgets se restreignant.
Même si le Conseil Fédéral a pris des mesures exceptionnelles pour soutenir les entreprises suisses, la chute du PIB se fait ressentir. Les frontaliers sont particulièrement impactés par la crise sanitaire, les entreprises ont dû se séparer d’une partie de leurs employés. La Suisse étant un pays protectionniste envers sa population, les premiers à en souffrir sont en général les frontaliers.
Les frontaliers peuvent avoir droit au chômage partiel dans les mêmes conditions que les résidents. L’indemnisation, à ce titre, représente 80 % du salaire. Quant aux prestations de chômage s’ils ont été licenciés, les frontaliers sont alors indemnisés par la France, avec un calcul se basant sur l’ancien salaire suisse.
Pour plus d’informations, lisez notre article : Les frontaliers au chômage partiel, qui va payer ?
Si vous êtes à la recherche d’un emploi en Suisse, sachez que le nombre de postes vacants est aujourd’hui relativement faible. Ils ont chuté de 26,9 % depuis le début de la crise.
Toutefois, les perspectives d’obtenir un nouvel emploi sont encourageantes. 84 % des entreprises comptant plus de 2 000 collaborateurs ont continué leurs activités de recrutement pendant la crise et beaucoup prévoient également une reprise du recrutement en 2021.
Actuellement, les secteurs porteurs sont la banque et l’assurance, notamment pour des postes de cadres. La tendance est aussi particulièrement positive dans les secteurs de la santé, du e-commerce, des biotechnologies et de l’informatique appliquée à la santé.
Malgré le contexte difficile, il existe des opportunités professionnelles. De nombreuses entreprises recrutent en ce moment en Suisse. Peut-être cette crise est-elle l’opportunité d’explorer de nouvelles pistes, de nouveaux domaines. Et pourquoi pas une nouvelle forme de travail, comme l’intérim qui peut permettre de se diversifier ? Vous pourriez aussi vous lancer dans une formation professionnelle pour acquérir de nouvelles compétences, de nouveaux savoirs ou savoir-faire. Cette période est complexe à appréhender, d’autant plus que personne ne peut en prédire la fin, mais elle peut être mise à profit pour se lancer de nouveaux challenges. À vous de jouer !
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