Comment travailler dans la fintech en Suisse : un secteur prometteur

Comment travailler dans la fintech en Suisse : un secteur prometteur

La Suisse se place 7ème dans la liste des pays les plus attractifs pour un emploi dans la finance. Parmi les nombreuses branches de la finance, on trouve désormais de nouvelles entreprises émergentes qui modernisent les protocoles des systèmes financiers traditionnels : les fintech. Quelle est cette nouvelle branche et comment travailler dans le secteur prometteur de la fintech en Suisse ? Suivez le Guide !

Comment fonctionne la fintech en Suisse ?

Qu’est-ce qu’une fintech ?

Terme émergent des années 80, fintech est la contraction de finance et technologie. Ainsi, on appelle fintech une entreprise qui propose une nouvelle technologie numérique afin d’optimiser un service spécialisé dans la finance. Les fintech cherchent à développer des offres financières peu coûteuses tout en étant efficaces pour les entreprises et les particuliers. En somme, un système de services financiers au rapport qualité/prix attractif.  

 

Quels genres d’entreprises sont associés à la fintech?

La plupart du temps, les fintech sont des start-up, c’est-à-dire des entreprises naissantes, souvent jeunes et en recherche d’innovation. Le but d’une start-up est de créer un élan nouveau à une idée, un concept, un produit afin de faire croître son chiffre d’affaires. 

Lorsque la start-up prend son envol économique et connaît un franc succès, on parle alors de scale-up entreprise.

 

Fintech, banque et néobanque : quelles différences ?

Comme expliqué précédemment, la fintech est associée aux services financiers. Mais alors, quelles sont les différences entre une fintech, une banque et une néobanque ?

Fintech et banque 

Les fintech en Suisse ne sont pas des banques à proprement parler. La majorité d’entre elles soumettent leurs services en complément des offres proposées en banque, comme : 

  • les regtech, qui permettent de simplifier le suivi des contraintes réglementaires appliquées dans le secteur de la finance ;
  • les paytech, qui permettent aux clients d’optimiser leurs solutions de paiements en passant par le digital et les nouvelles technologies

Cependant, certaines fintech permettent aux clients de détourner les banques pour réaliser certaines transactions. En effet, elle proposent de plus en plus de services et d’opérations similaires aux établissements bancaires. Cela crée une concurrence entre les deux types de marchés, car les fintech en Suisse empiètent sur les offres proposées par les banques et qui leur sont propres (paiements, crédits, transactions quotidiennes, etc.).

 

Les néobanques

Pour rappel, les néobanques sont des banques en ligne qui prônent le 100 % digital, qui plus est, à moindre coût. À la différence des banques traditionnelles, les néobanques sont donc déjà dans l’ère du virtuel tout comme les fintech, ce qui en font d’excellentes concurrentes. 

Cependant, elles restent les plus grandes ennemies des banques traditionnelles car elles se rapprochent davantage de leurs transactions et services proposés que des opérations offertes par les fintech en Suisse. Elles présentent des offres adaptées aux nouveaux comportements digitaux des clients avec des tarifs ultra-compétitifs. 

De ce fait, les banques sont contraintes d’adapter leurs services et d’entrer pleinement dans l’ère du digital pour faire face aux fintech en Suisse (d’ailleurs souvent en pôle position sur les sites de comparateurs de banques) et aux néobanques. 

 

Comment travailler dans la fintech en Suisse?

Un secteur qui a le vent en poupe

La fintech est à la pointe des secteurs les plus en croissance. Dans une ère où tout (ou en grande partie) est géré de manière dématérialisée, les fintech font partie des branches les plus novatrices. L’utilisateur veut que tout aille vite, que leurs services soient accessibles n’importe quand et en un clic, et si possible, très simplement. C’est en cela que les fintech en Suisse ont le vent en poupe : en plus de proposer un nouvel élan à la banque traditionnelle, avec des services et des applications beaucoup plus efficaces, accessibles et transparents, elles proposent des tarifs très avantageux. 

 

Un attrait chez les jeunes

À la différence du milieu bancaire traditionnel, la Suisse constate également un recrutement relativement jeune, avec des candidats âgés en moyenne entre 20 et 30 ans. Le secteur de la fintech casse les codes de la banque et de son image un peu austère de « costumes-cravates ». 

Côté clients, les fintech savent aussi s’adapter à la nouvelle génération. Certaines fintech sont très présentes sur les réseaux sociaux, elles possèdent une communauté et vont même jusqu’à tutoyer leurs clients pour créer une proximité et une confiance mutuelle. Elles prônent la transparence et mettent en œuvre de nouvelles technologies digitales pour attirer la jeune génération.

 

Les compétences requises

Cependant, le secteur de la fintech n’est pas accessible à tous. Encore peu nombreuses en Suisse, les fintech représentent une réelle opportunité sur le marché des finances. Et pour cela, mieux vaut s’armer de compétences. Les responsabilités des employés de fintech sont vastes, tant sur le travail lui-même que sur la gestion d’une équipe. 

Étant donné que la plupart des fintech sont des start-up, comme mentionné plus haut, il s’agit de petites entreprises aux petits moyens, qui nécessite beaucoup de motivation, de confiance, de savoir-faire mais aussi de savoir-vivre. Par ailleurs, les fintech sont vues comme d’excellents moyens d’apprentissage, avec un développement rapide de compétences en finance mais aussi dans d’autres secteurs. 

 

Les formations pour rejoindre la fintech

Les écoles pour se lancer dans la fintech n’existent pas encore à part entière. Bien que la finance soit en première position dans le secteur, pas besoin d’avoir des compétences expertes en la matière. 

En effet, les fintech en Suisse mettent surtout en avant le client : se mettre à sa place pour lui apporter des réponses, des nouveautés, des solutions, le tout de manière innovante et accessible. Il s’agit donc davantage de profils capables de s’adapter, plutôt que de compétences brutes. De plus, les fintech mettent en avant les soft-skills, avec l’esprit d’équipe, la motivation, et les initiatives personnelles en tête de liste.

Outre les études classiques en finance, en marketing ou en stratégies digitales, il est possible de rejoindre les fintech en Suisse par le biais d’un CFC et/ou d’une maturité professionnelle en Suisse (l'équivalent de l’apprentissage en France). Les profils de candidats sont donc variés : 

  • master en finance avec spécialisation en data science et entrepreneurship à l’HEC Lausanne, 
  • maturité professionnelle après un CFC en techniques de communication, etc.  

 

Quelles sont les fintech ?

Les catégories

On différencie 4 catégories de fintech en Suisse, qui ont chacune leurs spécificités. Ces catégories sont définies selon un champ d’action.

Champ d'action

Exemple

Investment Management

Necta, Bitcoin Suisse, Canopy

Deposit and Lending

Credit Exchange, Cashworks, Swisscrowd, Nexo, Odin

Payment 

SwissPay, Kiwi, Libra, eCollect

Banking Infrastructure

Onedot, Trade.io, Taurus, Proxeus, eWise

 

Les différents types de fintech

Une fois la catégorie définie, on trouve plusieurs types de fintech dans chacune d'entre elles.

Type de fintech

Définition

Paytech

Permet d’optimiser tout type de paiement (type cagnottes en ligne, paiement entre proches via une application mobile ou un SMS

Regtech

Sert à simplifier le suivi des contraintes réglementaires financières 

Insurtech

Fintech spécialisée dans le domaine de l’assurance avec innovation numérique 

Roboadvisor

Intervient pour conseiller et gérer les investissements des clients, leur portefeuille, de manière numérisée voire même automatisée

Crowdfunding ou Crowdlending

Plateforme de financement participatif entre un projet et un grand nombre de personnes externes au projet en question (financement commun, appel aux dons, etc.) 

Comparateur

Propose de comparer des services, des produits financiers (crédits, placements, comptes bancaires) pour offrir au client le meilleur rapport qualité/prix et au plus près de ses besoins

Cash management

Apporte des solutions numériques en matière de gestion des dépenses personnelles et/ou de la trésorerie d’une entreprise 

 

Quelle est la meilleure fintech ?

Quelques chiffres 

Même si la tendance des fintech n’est pas totalement implantée partout dans le monde, la Suisse se place en pôle position puisqu’elle détient près de 10 % de sociétés européennes de fintech sur son territoire dont 46 % d'entre elles basées à Zurich (données 2016).

En 2021, le pays helvète recensait 365 entreprises fintech, soit un taux de croissance de 62 % par rapport à 2020. Sur toutes les fintech présentes en Suisse, 30 % sont orientées vers la finance. Par ailleurs, fin 2022, 7,3 % de toutes les FinTech suisses misaient stratégiquement sur des produits et services durables.

 

Les meilleures fintech sont en Suisse

Même si Stockholm arrive en première position des pays qui présentent les meilleures conditions pour les fintech en 2022, la Suisse se place juste derrière, avec Zurich et Genève. Au total, 84 tours de financement d’entreprises FinTech ont vu le jour en Suisse, soit un volume total de 605 millions de francs suisses.  

En 2024, c’est la fintech anglaise Revolut qui semble intéressée à rejoindre le territoire suisse pour s’implanter. Affaire à suivre…


La fintech en Suisse détient donc un énorme potentiel de croissance à l’échelle mondiale, même si elle reste encore quelque peu abstraite pour la majorité des acteurs financiers. Cependant, avec une génération ancrée dans le monde virtuel et des avancées technologiques de plus en plus poussées, il y a fort à parier que le secteur prometteur de la fintech saura se faire une place très confortable en Suisse. De quoi attirer de nouveaux frontaliers en quête d’un climat de vie idéal !

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