Le Frontalier, un Acteur Indispensable du Monde Genevois

Le Frontalier, un Acteur Indispensable du Monde Genevois

Des frontaliers très présents dans l’espace lémanique

Des chiffres parlants

Selon l’Office fédéral de la statistique (OFS), la Suisse comptait au dernier trimestre 2020 pas moins de 343 809 frontaliers, dont plus de 130 000 travaillent dans la région lémanique : 92 511 dans le canton de Genève, 3 660 dans le Valais et 34 570 dans le Vaud. Dans le canton de Genève, environ 1 emploi sur 4 est occupé par un frontalier ! Parmi les 130 000 actifs de ces 3 cantons, près de 128 000 sont des Français qui franchissent la frontière tous les jours, soit plus de 98 % ! De quoi mettre en évidence le poids des frontaliers franco-suisses dans l’économie de la région.

D’après l’Office cantonal de la statistique (OCSTAT) de Genève, sur les 92 511 frontaliers du canton, 20 % travaillent dans l’industrie, 14,7 % dans le commerce, 13 % dans les services administratifs, 12,7 % dans le secteur de la santé humaine et de l’action sociale, 10,1 % dans les activités scientifiques et techniques, 8,2 % dans la construction et 6 % dans l’hébergement et la restauration.

Beaucoup plus évocateur de la présence française en Suisse, environ 60 % des infirmiers travaillant aux Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG) vivent du côté français de la frontière (en Haute-Savoie ou dans l’Ain). La part importante des frontaliers parmi le personnel soignant démontre bien le rôle crucial joué par les frontaliers dans le fonctionnement du système de santé suisse, surtout en temps de pandémie !

 

Un attrait pour la bonne santé économique suisse

La raison principale de la présence des frontaliers ? Le niveau des rémunérations ! En comparaison des salaires pratiqués chez les États voisins (Allemagne, France et Italie), les salaires helvétiques sont beaucoup plus attractifs. La Suisse peut également se prévaloir d’un taux de chômage moins élevé que celui de ses voisins européens.

En outre, les multinationales et les centres de recherche de renommée mondiale sont nombreux dans le pays. En Suisse, les expatriés les plus qualifiés peuvent aspirer à une belle carrière professionnelle. Les 10 % de frontaliers travaillant dans le secteur des activités scientifiques et techniques à Genève illustrent parfaitement cette offre de main-d’œuvre étrangère qualifiée, qui compense dans certains cas une demande locale insuffisante.

En 2020, le Crédit suisse a publié son étude annuelle sur la qualité de la localisation des cantons et des régions : par rapport à l’année 2019, le canton de Genève a gagné 10 rangs pour atteindre la 4e place (tout juste derrière Zurich). Cette avancée se justifie principalement par une amélioration de sa fiscalité pour les entreprises, mais pas seulement. L’accessibilité de la région grâce à son excellente infrastructure des transports attire de nombreux frontaliers. Les économistes du Crédit suisse évoquent aussi l’importance de la main-d’œuvre pendulaire et frontalière dans les régions urbaines. Généralement, cette main-d’œuvre justifie plus souvent d’une formation supérieure ou qualifiée que les résidents locaux.

 

Des frontaliers contribuant activement au PIB de la région lémanique

En 2016, trois chercheurs du Laboratoire d’économie appliquée de l’Université de Genève ont rendu un rapport intitulé « La contribution des actifs transfrontaliers à l’économie de l’espace lémanique ». Selon ce rapport, les frontaliers de Haute-Savoie et de l’Ain contribuent à près de 9 % du PIB des cantons de Genève, de Vaud et du Valais. Les chiffres sont très variables :

  • près de 19 % du PIB dans le canton de Genève ;
  • plus de 2 % du PIB dans le canton de Vaud ;
  • 0,5 % du PIB dans le Valais.

La contribution des frontaliers à un cinquième de la création de valeur dans le canton de Genève est à mettre en parallèle avec leur forte présence : ils représentent 25 % des emplois du canton !

Les frontaliers démontrent encore une fois leur rôle capital dans l’économie de la région genevoise, sans compter les recettes engendrées par le prélèvement de l’impôt à la source sur leurs revenus.

Enfin, une étude du service vaudois de la statistique a mis en évidence que l’augmentation du nombre de frontaliers employés dans la région n’a pas eu d’impact sur le taux de chômage en Suisse (contrairement aux craintes formulées par le MCG).

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Des frontaliers qui consomment sur leur lieu de travail

Il n’existe pas d’analyses récentes sur les habitudes de consommation des frontaliers sur le territoire suisse.

Toutefois, l’OFS a publié en 2012 une enquête sur la consommation des ménages.

D’après cette étude, les frontaliers résidents de l’Ain et de la Haute-Savoie ont dépensé en 2012 plus de 2,4 milliards CHF dans les 3 cantons de l’espace lémanique, dont 2,3 milliards CHF dans le seul canton de Genève !

Ces dépenses concernent le carburant, les transports, la restauration, les services financiers, etc.

L’ironie du sort pour vous travailleurs frontaliers ?

Alors que vous participez activement à l’économie de la région, c’est vous qui avez été le plus touchés par le chômage en raison de l’épidémie de COVID-19.

Dans l’attente de jours meilleurs, souvenez-vous que plus que jamais, Genève a besoin de vous !

Pour vous accompagner dans cette transition, le Guide du frontalier vous accompagne jusqu’au bout dans vos recherches d’emploi !

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